TUEURS NES (1994).

Titre Original : Natural Born Killers.

Réalisation : Oliver Stone. ( Platoon, Né un 4 juillet, Alexandre, World Trade Center ...).

Année : 1994.

Pays : U.S.A.

Genre(s) : Action, Policier, Drame.

Casting :

- Woody Harrelson (Zombieland, Sept Vies, 2012, La Ligne Rouge ...)

- Juliette Lewis (Les Nerfs A Vif, Une Nuit En Enfer, Way Of The Gun ...)

- Robert Downey Jr. (U.S Marshals, Gothika, Zodiac, Date Limite ...)

- Tommy Lee Jones (M.I.B, Space Cowboys, No Country For Old Men ...)

- Tom Sizemore (True Romance, Heat, Il Faut Sauver Le Soldat Ryan, Pearl Harbor ...)

Scénario : Quentin Tarantino.

Durée : 118 minutes.

Interdit aux moins de 16 ans à sa sortie en France.




Synopsis : Mickey et Mallory, un jeune couple, décident de s’embarquer dans une virée sanglante, tuant les gens qu’ils rencontrent sur leur route, eux qui ont été victimes de mauvais traitements de la part de leurs parents respectifs. Leur déchéance à travers l'Amérique se fait en compagnie des médias.



















Critique : Attention, chef d’œuvre ! J'avais déjà entendu parler de ce film il y a plusieurs années, mais je n'en avait pas porté beaucoup d'intérêt. Certes, une bonne distribution, mais le synopsis ne me branchait guère. Et c'est avant hier que j'ai eu la très bonne idée de le visionner. Et ce fut, malgré mes réticences, une excellente surprise. Le réalisateur, Oliver Stone, vétéran de la guerre du Vietnam m'avait conquis avec son "Platoon" ainsi que son "World Trade Center", que j'avais trouvé très réussi. Ici, il signe une œuvre intelligente, violente et dramatique d'un couple hors normes de tueurs ayant subis dans le passé des multiples violences. S'ensuit à travers l'Amérique très profonde un jeu de massacre orchestré par Harrelson et Lewis, excellents dans leurs rôles de tueurs psychotiques et empreints d'un sadisme rarement vu. La scène d'intro, sur une magnifique musique de Léonard Cohen nous montre des paysages du grand Ouest Américain, puis sur un bar isolé, ou Mickey et Mallory vont faire basculer l'ambiance très calme dans une atmosphère ultra violente. Le film, en lui même est une réussite. Certains y verront l'apologie de l'ultra violence, d'autres, plus réfléchis y verront une réflexion très pertinente sur le pouvoir des médias et son influence dans notre monde actuel, ici, les États Unis, vautrée dans sa plus profonde bêtise. Parlons de l'esthétisme du film, qui y est pour beaucoup dans le film. Ici, de multiples clins d’œils à la télévision, qui pourrait laisser croire que l'on est dans un reality show. Images ternies, en noir et blanc, ambiance à la sitcom pour une scène en particulier, d'un cynisme et d'un humour noir averti, les images de films présentes pendant la macabre tournée de Mickey et Mallory. En quelque sorte, nous pouvons interpréter Mickey et Mallory Knox comme les enfants perdus d'une Amérique en plein déclin ayant perdue toutes ses valeurs. Nous voyons aussi que la police a tous les droits et que celle-ci y est infiltrée par des fous dangereux et psychopathes (en particulier un). La vraie dénonciation de ce film est surtout les médias dans notre monde et la télévision. Robert Downey Jr. campe un journaliste prêt à tout pour avoir l'exclusivité et sur-médiatiser la violence et les tueurs. Ce qui est bien vu, c'est que ce personnage, réussit à rendre célèbre ces 2 tueurs impitoyables en de véritables stars de la télévision. Et sur cette critique, jamais on verra plus dénonciateur que celle-ci sur le plan des médias. Alors certes, le film est très spécial, violent, avec un humour noir à prendre au 50è degré, mais tellement dénonciateur de notre société actuelle qu'il en devient plaisant. Une folle chevauchée de l'Amérique profonde avec un excellent casting, une belle musique, ainsi qu'une farouche critique acerbe des médias qui nous gouvernent. What Else ?



























Interprétation :

Histoire :

Bande Son :

Violence :

Humour Noir :



Un excellent film, bien que spécial, de Sir Oliver Stone. On aime ou on déteste.