Synopsis : Deux médecins spécialisés dans la chirurgie esthétique jonglent entre leurs patients de la clinique privée de Miami dans laquelle ils travaillent et leur vie privée mouvementée. Bien qu'étant amis, Sean et Christian ont des personnalités diamétralement opposées. Sean essaye d'agir de manière conforme à la morale, il aime sa femme malgré les problèmes qu'ils rencontrent dans leur relation et il cherche à préserver leur petite famille, même s'il lui arrive d'agir avec maladresse ; par opposition, Christian utilise des moyens illégaux pour attirer des clientes vers la clinique et ne cesse d'avoir des liaisons temporaires, quitte à détruire la vie des autres.
Critique : Nip/Tuck n'est ni plus ni moins qu'une des séries les plus innovantes de ces dernières années. Elle suit le quotidien de deux chirurgiens à Miami, qui voient leurs problèmes personnels se répercuter sur leur travail. Car chaque patient qui se présente au cabinet McNamara/Troy apporte avec lui ses espoirs et sentiments contradictoires, face auxquels les docteurs ont bien du mal à adopter la conduite appropriée. Problèmes de cœur également, Sean et Christian étant complètement opposés l'un à l'autre sur ce point : Sean essaye de sauver son mariage avec Julia, la femme autour de qui les deux héros ne cessent de graviter, alors que Christian est un coureur de jupons invétéré. En ce qui concerne le premier point, il faut avouer que la série sait parfaitement doser ses scènes de romance, sans jamais tomber dans la surenchère comme d'autres séries. Quant au sexe et à l'érotisme, Nip/Tuck en a fait une marque de fabrique, proposant des scènes parfois très crues, mais aussi drôles et cocasses (les nombreuses aventures de Christian lui réserve beaucoup de surprises).
De plus, la série multiplie les cas étranges ; les chirurgiens vont en effet user de leur scalpel sur des patients tous plus bizarres les uns que les autres : une femme demande à se faire greffer les cendres de son mari dans ses implants mammaires, un businessman souffrant d'une névrose très rare veut qu'on lui coupe la jambe, un jeune homme vient se faire recoller la peau après que son épouse lui ai dévoré partiellement les bras... Si les dernières saisons vont parfois un peu trop loin, les patients les plus inattendus des premières saisons restent toutefois très crédibles, la série adoptant une approche très réaliste. Ainsi, les opérations chirurgicales s'enchaînent, et rien ne nous est épargné : du sang, de la chair meurtrie et enflée, des difformités... Nip/Tuck est déconseillé aux estomacs fragiles. Pour les autres, la série risque de les rendre accros... au début du moins...
Car le show ne cessera malheureusement de voir sa qualité décliner de saison en saison. Manque d'inventivité, recherche de la surenchère... Nip/Tuck est méconnaissable depuis la saison 3 : moins de sexe, des patients à la limite du ridicule, des histoires qui ne cessent de se répéter (Julia qui couche avec Sean, puis avec Christian, puis avec Sean...). Et ce malgré un véritable festival de guests stars. Espérons une renaissance pour la deuxième partie de la 5ème saison, car la série semble toucher le fond pour l'instant. Un avis rapide sur chaque saison s'impose donc pour rendre tout cela plus clair :
Saison 1 (13 épisodes) - Une première saison exemplaire : mise en place des personnages (le début du pilote vaut son pesant de cacahuètes), opérations réalistes, érotisme ultra-présent, tensions... Ryan Murphy révolutionne la série télé pour notre plus grand plaisir. Le meilleur de Nip/Tuck, quoi...
Saison 2 (16 épisodes) - Une saison réussie, dans la continuité de la première, avec toujours autant de sexe et de scénarios déviants (le personnage d'Ava entre autres). Un élément vient légèrement ternir le tableau : l'apparition du Découpeur. Le fameux psychopathe défigure ses victimes après les avoir violées. Nos deux chirurgiens se font alors un devoir de réparer le visage de ces personnes. Une intrigue qui risque bien de pourrir la saison suivante.
Saison 3 (15 épisodes) - La série commence à stagner ici. L'enquête concernant le Découpeur va durer tout au long de la saison sans vraiment faire évoluer le show. Peu originale, l'intrigue a au moins le mérite d'introduire l'inspecteur Kit (jouée par Rhona Mitra, l'héroïne de Doomsday et Underworld 3) qui illumine chaque épisode et apporte une tension sexuelle bienvenue (son ménage à trois avec Kimber et Christian). Mais le twist final de fin de saisons reste décevant, malheureusement.
Saison 4 (15 épisodes) - Le début de la fin pour Nip/Tuck. La saison se suit en mode automatique, et plus rien ne nous surprend, du réseau de voleurs d'organes au couple scientologue de Kimber et Matt, en passant par la relation de Julia avec un homme de petite taille. La saison est avare en sexe et les opérations de chirurgie deviennent plus anecdotiques.
Saison 5 . Partie 1 (14 épisodes) - Le chant du cygne, ni plus ni moins. Assez chiante, cette saison 5 se déroule à Los Angeles sans que cela affecte le style de la série. Sean obtient un rôle dans une série télé et devient célèbre, rendant jaloux son ami. Julia entretient une relation homosexuelle, tandis que Matt, voyant son couple se briser, se jette dans les bras d'une jeune fille qui se révélera être sa demi-soeur. Sans oublier Christian qui commence un travail au noir en tant que gigolo. Des intrigues anémiques, sans panache... bref vous l'aurez compris, le show est sur une mauvaise voie.
Ryan Murphy, dîtes-moi ce que vous n'aimez chez vous ?
Je mets quand même la note maximale à Nip/Tuck, qui reste une de mes séries favorites car les deux premières saisons sont géniales et je pense que la série a le potentiel pour renaître de ses cendres...
Interprétation :
Violence :
Érotisme :
Histoires :
Intérêt :
Les notes sont à prendre pour l'intégralité de la série car elles varient selon les épisodes et les saisons bien sûr.