SCOTT PILGRIM VS. THE WORLD [2010]

Scott Pilgrim VS the World est l’adaptation cinématographique d’un roman graphique de Bryan Lee O’Malley, publié entre Août 2004 et Juillet 2010. Composé de six volumes, il raconte l’histoire d’un jeune homme, Scott Pilgrim donc, qui doit vaincre les sept ex-maléfiques de sa nouvelle conquête s’il veut pouvoir roucouler tranquillement avec sa belle. Chaque volume contenant un adversaire différent. L’adaptation reprend évidemment les grandes lignes de ce roman, même si Edgar Wright (réalisateur des célèbres Shaun of the Dead et Hot Fuzz) a du condenser l’ensemble pour faire en sorte que ça tienne sur une 1h50. Si le film est déjà disponible dans la plupart des cinémas du monde entier, il faudra malheureusement attendre le mois de Décembre de cette année pour que les salles françaises le diffusent. Ceci peut en partie s’expliquer par le fait que seuls deux des six volumes sont parus chez nous. Il faudra donc prendre son mal en patience !

Voilà un film comme on aimerait en voir plus souvent ! Grandiose, fun, et complètement déjanté, Scott Pilgrim... est LE film à voir absolument. Edgar Wright nous offre un spectacle visuel et sonore impressionnant, aidé pour cela par une mise en scène fluide et inventive, puisant entre autre son inspiration dans le manga. C’est simple, on a parfois l’impression de se retrouver dans un épisode live de Nicky Larson, ou encore Dragon Ball. Il n’y a qu’à voir la scène où l’un des ex-maléfiques voit ses cheveux se dresser sur la tête lorsqu’il fait usage de ses pouvoirs, un peu à la manière de Sangoku lorsque celui-ci se transforme en super sayen. Mais la grande inspiration du film vient surtout du jeu vidéo. Le nombre de référence pour ce dernier est d’ailleurs légion. De la musique de Zelda, aux sons tout droit sortis de Sonic, en passant par les phases de combats dignes de street fighter, le film est un véritable hymne au monde vidéoludique. Si le scénario part d’un concept assez simple et déjà vu X fois auparavant- la romance-, il permet cependant de se démarquer des productions habituelles par ce côté référentiel et décalé. On a donc au final un produit plutôt original et rarement vu sur un écran de cinéma. La narration, bien que linéaire et ordinaire, suit d’ailleurs le schéma classique des jeux vidéo et monte peu à peu en puissance à mesure que les ex-maléfiques, qu’on pourrait qualifier ici de boss de fin de niveau, se pointent. Le tout est, qui plus est, servi par d’excellents effets spéciaux, s’insérant parfaitement au récit.

Le film bénéficie également d’un humour constant. On rit de bon cœur tout au long du film, et certaines répliques et situations sont hilarantes. Venant du réalisateur de Shaun of the Dead et Hot Fuzz, on n'en attendait pas moins ! Il faut dire que l'ensemble de la distribution est formidable et contribue énormément à cet aspect du film. On pense bien sûr à Michael Cera, très drôle dans le rôle de ce paumé confronté à tout ces obstacles, mais aussi à Kieran Culkin et Anna Kendrick, respectivement le colocataire et la sœur de Scott. Il est d’ailleurs dommage que cette dernière ne soit pas assez présente durant le film. Quant à Mary Elizabeth Winstead, toujours aussi jolie, elle est excellente dans le rôle assez énigmatique de Ramona Flowers. Du côté des ex, mention spéciale à Mae Whitman, qui joue la seule ex-féminine de Ramona, mais surtout à Brendon Routh, hilarant dans son rôle de végétalien sans cervelle ! Par contre, si l’humour est bel et bien présent, ne vous attendez pas à voir une seule goutte de sang. Lorsqu’un ennemi est vaincu, celui-ci se désintègre en une multitude de pièces, faisant gagner des points au héros. Dans l’esprit du film quoi ! Il ne faut pas non plus oublier la BO d'enfer, qui rythme parfaitement cette folle aventure. La reprise de Black Sheep de Metric par Brie Larson, qui interprète l’ex de Scott, est d'ailleurs excellente.

Un film particulier qui, par ses nombreuses références et autres effets visuels, ne plaira pas forcément à tout le monde. Mais Wright offre un spectacle tellement généreux, et qui propose suffisamment de scènes époustouflantes et d’humour bon enfant, que le spectateur peu habitué à ce genre d’univers peut finalement y trouver son bonheur. Assurément l’un des films les plus originaux et les plus jouissifs de l’année 2010.

INTERPRETATION


HISTOIRE


SFX


HUMOUR


DIVERTISSANT


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