FICHE TECHNIQUE Date de sortie cinéma : 9 juin 2010
Réalisé par Mamoru Hosoda
Avec Ryunosuke Kamiki, Patrick Mölleken, Nanami Sakuraba,...
Long-métrage japonais . Genre : Animation
Durée : 01h54min
Année de production : 2009
Distributeur : Eurozoom
SYNOPSIS Bienvenue dans le monde de OZ : la plateforme communautaire d'internet. En se connectant depuis un ordinateur, une télévision ou un téléphone, des millions d'avatars alimentent le plus grand réseau social en ligne pour une nouvelle vie, hors des limites de la réalité.
Kenji, un lycéen timide et surdoué en mathématiques, effectue un job d'été au service de la maintenance d'OZ. A sa grande surprise, la jolie Natuski, la fille de ses rêves, lui propose de l'accompagner à Nagano, sa ville natale. Il se retrouve alors embarqué pour la fête traditionnelle du clan Jinnouchi. Il comprend bientôt que Natsuki ne l'a invité que pour jouer le rôle du " futur fiancé " et faire bonne figure vis-à-vis de sa vénérable grand mère. Au même moment, un virus attaque OZ, déclenchant catastrophe sur catastrophe au niveau planétaire.
Avec l'aide de Kenji, tout le clan Jinnouchi se lance alors dans une véritable croisade familiale pour sauver le monde virtuel et ses habitants...
J'avoue ! J'avoue que j'étais parti voir
Summer Wars au cinéma (que j'ai vu au Festival du Cinéma d'Asie de Vesoul ) avec une très très forte appréhension car on m'avait dit que du mal de ce film ! Alors certains vont sûrement s'indigner et se poser la question en me disant :
"Quel est l'abruti qui t'a dit ça ?" des professionnels du cinéma, de la critique etc. autant dire que je partais me faire un avis sans trop y croire.
La présentation du film m'a fait peur aussi par le présentateur qui explique que le réalisateur, Mamoru Hosoda avait échoué aux Studios Ghibli pour montrer son talent, tout comme ce dernier avait réalisé un oav de
Digimon autant vous dire que le père Moon avait très peur, surtout que le film dure 2 heures. Mais quand le présentateur nous dit, qu'il avait aussi réalisé des épisodes de
Dragon Ball Z, des épisodes d'
Olive et Tom ou encore de
Sailor Moon là, ça m'a rassuré.
Et nous voici après une introduction du réalisateur plonger dans le monde d'Oz.
Summer Wars est vraiment un film qui fait office de cas d'école. Tant par son scénario d'abord ancrée dans le japon moderne. Je fût extrêmement surpris de voir la cohérence et les dualités s'emboité à merveille dans le film.
En effet, nous avons sans cesse cette dualité des valeurs de la famille au sein de la réalité contre la valeur de la famille ou considérée comme telle au sein du monde virtuel. Le véritable amour dans le monde réel contre l'amour que l'on peut avoir sur le net. Il y a sans cesse des dualités comme ça, auquel la grand-mère va montrer à la jeune génération qu'elle autant voir plus efficace qu'une connexion à internet.
Mais ce qui est dingue là-dedans, c'est de voir à quel point le japon considère vraiment le net comme l'inconscient collectif de l'humanité. Ainsi, le monde d'Oz se transforme en mythe au sens Jungien. Une simple histoire de virus informatique dans le monde du net entrainant des dégâts considérables dans le monde réel provoquant des accidents de la route, des embouteillages et même la mort. Ainsi, les valeurs d'une famille qui partait en guerre à des temps féodaux, se trouve pareillement à repartir en guerre contre un virus qui a absorbé plus de 400 000 000 d'Avatars pour détruire le monde d'Oz. La dépendance au net est vraiment bien montré mais du moment qu'il y a une cause à défendre et à se battre, comme le fera la famille Jinnouchi comme à l'époque pour établir de monde de paix durable en mélangeant dans la vie quotidienne vie virtuelle et vie réelle.
Tout ceci est renforcé par le personnage de la grand-mère qui expliquera au jeune nerd amoureux de la jeune fille de son lycée qui l'a embauché pour qu'il joue son petit ami au sein de la famille pour qu'elle ait la paix qu'elle accepte ce qu'il est une mauviette dans le monde réel mais un sacré génie dans le monde virtuel, ce transfert de pouvoir des valeurs de la famille japonaise qui s'adapte sans aucun mal à la vie virtuelle est vraiment touchante.
Touchante parce que l'exploit, cette magie incroyable qui fait que être nerd du moment que tu as des valeurs de la vie réelle que tu rentransmets dans le net, te fait rentrer dans les bonnes grâces d'une famille auquelle les valeurs ne sont pas du tout ancrer dans un statut quo de l'Histoire du japon. Ainsi, une jeune fille peut tomber amoureuse d'un nerd en comprenant bien et en sachant bien qu'il est un génie dans le monde virtuelle et non dans la vie réelle. C'est vraiment et foutrement bien fait dans le film.
Ce virus dans le net, va perdre à la famille de s'unir à nouveau dans une cause juste transformant la cause juste en un mythe de l'inconscient collectif auquel oncle, tante, enfants, frères, soeurs, père s'uniront dans le monde virtuel pour que les gens soient heureux. Ca m'a vraiment marqué, et plus d'une fois j'ai eu les larmes aux yeux devant le film. Riche en émotion c'est le moins que l'on puisse dire.
Et puis alors, le monde d'Oz qui est ici dans le film l'alter ego de Facebook ou de Twitter voir même plus, est vraiment superbement réalisé et c'est dans le monde virtuel que l'on retrouve avec bonheur des combats digne de
dragon ball Z et - hé oui - aussi de
Sailor Moon me renvoyant direct à mon enfance auquel j'avais les yeux émerveillé et les émotions de l'époque revenir au galop.
Résumons nous, nous avons donc là un film, qui non seulement est sacrément bien réussi au niveau du scénario avec une cohérence improbable et qui marche du tonnerre c'est-à-dire que toute cette dualité du monde réel et du monde virtuel et les valeurs de véhiculer sont juste ENORME et que dans le monde virtuel nous avons un mythe foutrement bien fait et étudier. Difficile de dire que
Summer Wars est un mauvais film quoiqu'il arrive.
Quoiqu'il en soit, si l'animation est vraiment très très réussie et je pense que Mamoru Hosoda fait parti des pilliers désormais des animateurs et réalisateurs de japanime sur qui on peut compter dans l'avenir au même rang qu'un très regretté Satoshi Kon ou Mamoru Oshii faut reconnaitre que j'ai quand même eu des passages où, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai eu du mal à rentrer dans le film. Du coup, n'ayant pas vraiment parfois dans l'idéologie du monde réel une identification particulière avec la famille Jinnouchi, je trouve que c'est dommage. Pas vraiment d'empathie au niveau émotionnel avec certaines scènes mais parfois extrêmement rattrapé par des scènes dans le monde d'Oz. C'est ce que je reproche au film.
Je reproche également au film, une certaine légerté et une certaine retenue dans le monde d'Oz auquel une fois que Hosada nous a bien fait comprendre que c'était l'inconscient collectif du Japon de ne plus assumer vraiment son parti pris et de faire son mythe plus ou moins gentillement là où, justement, un mec comme Mamoru Oshii (
Ghost in the Shell 2,
Avalon...) et même Satoshi Kon sont des putains de génie là-dedans.
On peut toujours me dire, comme l'a fait le présentateur du film, que
Summer Wars a beaucoup de références à
Matrix qui, pour ma part, n'a que seul lien que les gens de la vie réelle se connecte sur le net comme vous et moi sauf que le monde d'Oz vous représente à la troisième personne devant un écran d'ordinateur comme un jeu-vidéo. Le rapport s'arrête là.
Bref, pour conclure, je dirai que
Summer Wars est un japanime qui ne laisse pas du tout indifférent, c'est les montagnes russes niveau émotion, ça comblera autant le nerd que le geek voir l'otaku. Très réussi visuellement, un scénario qui fait réfléchir et qui fait un bonheur de toute la génération
Club Dorothée dès qu'il y a une scène de fight.
Je dirai que c'est un très très bon film, mais je n'arrive pas à crier au chef d'oeuvre car peut-être étant un fan hardcore des japanimes qui détruisent les neurones par trop d'intelligence (comme je vous l'expliqerai dans ma prochaine chronique qui sera
Paprika, ou toute la filmo de Mamoru Oshii) car je trouve à ce niveau-là,
Summer Wars assez léger. Un film à voir, un film culte, un film qui fait vraiment la merveille des petits et grands.
INTERPRETATION
HISTOIRE
ANIMATION
GRAPHISME
VIOLENCE
INTERET
AVIS PERSONNEL
GALERIE PHOTOS
TRAILER