WHITEOUT [2009]

Après une période de gestation de 10 ans et être passé entre les mains de plusieurs studios, l'adaptation cinématographique éponyme du comic book Whiteout de Greg Rucka et Steve Lieber peut enfin voir le jour sous la houlette de la maison de production Dark Castle Entertainment(La Maison de Cire, Gothika) et du réalisateur Dominic Sena (Opération Espadon). Sorti sur les écrans en 2009, le film connaît un véritable échec tant critique que publique. Est-ce mérité ? Eh bien, oui et non.

Atout principal de Whiteout et non des moindres : son environnement. En proposant aux spectateurs le premier meurtre en Antarctique, le film avait de quoi intriguer. Et je dois dire que le mystère parvient à nous happer dans les trente premières minutes. On a vraiment envie de connaître ce qui se cache derrière tout ça. Malheureusement, on est loin des possibilités qu’offrait un tel décor et on est très vite rattrapé par le manque flagrant d’originalité dont font preuve les auteurs. Entre un scénario linéaire, un rythme qui ne décollera pour ainsi dire jamais, des péripéties prévisibles, et une révélation finale qui se voit venir à des km à la ronde, le film déçoit quelque peu et parvient à instaurer un certain ennui auprès du spectateur. C’est d’autant plus dommage que Whiteout bénéficie de bons effets spéciaux -à défaut d’être excellents- et d’une mise en scène sobre qui apporte beaucoup d’attrait au film. Certaines scènes sont vraiment réussies, comme celle de la première confrontation entre Beckinsale et le tueur qui est à ce titre très efficace.

Dominic Sena a également su s’entourer d’une troupe d’excellents acteurs, notamment la somptueuse Kate Beckinsale qui porte littéralement le film sur ses frêles épaules car de tous les plans. Ici fini les rôles d’héroïne à la UnderWorld ou Van Helsing, elle campe une femme vulnérable hantée par son passé. Passé qui nous sera dévoilé progressivement dans le récit à travers des flash-back assez envahissants mais qui permettent néanmoins d’étoffer un peu plus le personnage. On retiendra également les très bonnes interprétations du vétéran Tom Skeritt (Alien, le Huitième Passager) et de Gabriel Macht (The Spirit), même si leurs personnages ne sont pas assez développés et exploités. Si de par leur jeu les acteurs apportent beaucoup de crédibilité à l’ensemble, ils ne peuvent en revanche pas faire de miracle et empêcher le film de sombrer petit à petit dans la fadeur. Le film se laisse malgré tout suivre sans déplaisir même s’il ne restera pas forcément dans les esprits une fois le générique de fin terminé.

Avec un pitch pareil, Whiteout aurait pu apporter une certaine fraîcheur au genre. Malheureusement, le résultat final n’est au bout du compte qu’un thriller de plus parmi tant d’autres. Cependant, le film est loin de la bouse annoncée. Tout n’est heureusement pas à jeter et le film mérite quand même qu’on y jette un œil.

INTERPRETATION


HISTOIRE


VIOLENCE


ATMOSPHERE


DIVERTISSANT


AVIS PERSONNEL