LA SAGA SAW [2004-2010]

J'étais très surpris de ne pas trouver de sujet sur le forum sur ces films, je vais donc tout regrouper puisque je me suis fait tous les films récemment. Je reposte mes critiques de la trilogie suivis d'un avis rapides des épisodes suivants.



Critique : Saw eu l'effet d'une bombe dans le cinéma horrifique : on n'avait pas vu un aussi bon métrage de genre depuis longtemps. Le scénario est quasi-parfait et nous emporte de rebondissements en rebondissements. De plus, l'efficacité de la mise en scène laisse pantois (le montage hyper-nerveux des pièges marchait encore très bien à l'époque). On ne peut que saluer les initiatives de ses deux jeunes créateurs qui sont parvenus à nous livrer un excellent métrage, porté par un casting habité, tout en rendant hommage à tout un pan du genre et ce avec un budget des plus dérisoires.
On rencontre ici l'un des plus grands bad guys du cinéma : Jigsaw. Cet homme très inventif a décidé d'utiliser les derniers instants qu'il lui reste pour donner le goût de la vie à ceux qui ne l'ont pas. Mettant ses "victimes" dans des situations mortelles, il n'est pas vraiment tueur, mais plutôt juge. Les personnes qui ne sont pas reconnaissantes de la vie qui leur a été donnée doivent réussir d'éprouvantes épreuves pour revoir la lumière du jour. On citera cet homme enfermé dans une cage remplie de barbelés qui doit s'y frayer un chemin pour sortir.
Pour ceux qui ne l'ont pas encore vu, Saw est un chef d’œuvre instantané, malin et tétanisant, à découvrir absolument. Si seulement il en était autant de ses suites, pas forcément indispensables...







Critique : Le chef d'oeuvre de James Wan ayant été plutôt lucratif, la machine à fric Hollywood se fit immédiatement un devoir d'exploiter le filon jusqu'à la moelle. La suite de Saw sortit quasiment un an après le 1er opus (!) pour attirer les spectateurs en pleine période de Halloween. Le film a coûté 4 millions de dollars et en a rapporté plus de 116, dont 87 uniquement aux États-Unis. Malgré cette réussite financière, le métrage a été boudé par la plupart des fans, qui le jugent indigne de son illustre prédécesseur. Saw 2 est-il donc un pur navet même pas digne de figurer sur les étagères d'un vidéo-club ?
Eh bien, pour moi, la réponse serait plutôt non. Certes, le film est de très loin inférieur au premier. Mais il reste à mes yeux un "petit" film d'horreur regardable qui a surtout le mérite de mettre en scène des événements s'inscrivant dans la continuité de Saw premier du nom. En effet, malgré les nombreux défauts du film, l'histoire de ce tueur inventif et expiatoire reste passionnante, notamment grâce aux talents d'écriture de ses créateurs.
Néanmoins, la multiplication des protagonistes rend l'identification du spectateur moins évidente, voir impossible. La faute à des acteurs, pas forcément mauvais (Donnie Wahlberg, Emmanuelle Vaugier...) mais mal dirigés. De plus, la mise en scène tape-à-l'œil est loin d'être inspirée. Enfin, l'inévitable twist final, marque de fabrique de la saga, n'est pas très recherché mais reste d'une simplicité perverse. A voir surtout pour comprendre la suite et pour la scène d'introduction, nerveuse et plutôt sadique.







Critique : Saw 3 est, tout comme l'opus précédent, loin d'égaler le 1er qui restera toujours, à mon humble avis, le meilleur de la saga. Néanmoins, cet épisode surpasse Saw 2 (et même le 1er) en matière de violence, ce qui lui a valu une interdiction aux moins de 18 ans ! Certes, Saw 3 est gore et déviant, mais il ne méritait tout de même pas un tel "jugement". Un petit "moins de 16 ans" aurait largement suffi. Le film a quand même connu le succès, et les suites continuent de pourrir nos écrans à chaque Halloween. Reste que cette deuxième séquelle est la meilleure de toutes. Explication.
Les créateurs ont eu la bonne idée de réduire le nombre de personnages, les rendant moins têtes à claques (quoique Angus MacFayden reste parfois frustrant) et donc plus attachants (mention spéciale à Lynn). Jeff va rencontrer sur son chemin les personnes responsables de la mort de son fils et de la ridicule peine dont a écopé le chauffard qui l'a renversé. La notion de pardon que Jeff doit affronter tout au long de ses épreuves est intéressante et bien exploitée grâce aux pièges, instruments de la punition de Jigsaw, pouvant être stoppés par l'intervention du personnage, et donc par son pardon. De plus, la relation paternelle entre John et Amanda prend ici toute son ampleur, jusqu'à ce qu'elle explose littéralement dans un final saisissant et inattendu.
Saw 3 est un bon film d'horreur, au twist final bouleversant et à la violence explicite, à voir si vous avez aimé le 1er.









Critique : Sans doute le pire de toute la saga. Le scénario est ridicule, la plupart des pièges sont sans intérêt (le motel, la poupée) et on se fait gentiment chier jusqu'au générique final. Impossible à défendre.







Critique : Bah pour répondre à la catchphrase du poster ci-dessus, je l'espérais. Pourtant ce 5ème épisode relève largement le niveau du précédent avec une succession d'épreuves plutôt bien trouvée pour nos 5 victimes tandis que l'enquête de Strahm sur le nouveau tueur est bien plus prenante. On saluera également les trouvailles scénaristiques qui relient tous les précédents opus ensemble sans tomber dans le ridicule (certains détails prennent tout leur sens). Avec notamment quelques têtes connues comme Julie Benz, Megan Good et le trop rare Greg Bryk. Pas mauvais.









Critique : Le précédent était sympathique ? Bon bah on va refaire le coup du 4, une bouse. Pas grand chose à sauver de ce 6ème opus qui, après une scène d'intro d'une connerie abyssal, enchaîne les scènes gores sans intérêt et livre quelques révélations aussi inutiles que stupides (notamment sur le personnage de Jill), tandis que Costas Mandylor se la joue badass sans jamais ne serait-ce que titiller la prestance qu'avait Tobin Bell, heureusement présent en flashbacks.




A peu près la gueule que j'ai tiré devant le film.





Critique : Vu sans 3D. Le dernier (enfin) opus nous fait l'affront de surfer sur la vague 3D pour attirer encore plus d'ados trop jeunes pour voir A Serbian Film. Se situant quelque part entre le 5 et les opus 4 et 6, Sausette, je veux dire Saw 7 propose quelques pièges sympas (le chanteur de Linkin Park dans la voiture) et d'autres plus cons (l'intro en pleine rue, on va pas me faire avaler que le tueur a réussi à installer tout ça sans se faire prendre). Avec un héros sympathique, de nombreuses révélations bien ficelées sur l'ensemble de la saga et le retour surprise du Dr Gordon, le métrage conclut néanmoins la saga sur un twist prévisible et ridicule qui insulte en même temps tout le travail fourni par les créateurs du 1er (et meilleur) film. Dieu merci, c'est fini.