LE BAL DE L'HORREUR IV: DELIVREZ-NOUS DU DIABLE -PROM NIGHT IV: DELIVER US FROM EVIL [1992]

Troisième et dernière suite du film de Paul Lynch, Le Bal de l’Horreur IV : Délivrez-Nous du Diable abandonne le fantastique des deux volets précédents pour revenir aux origines de la franchise : le slasher. Bye bye Mary Lou, bonjour prêtre sadique. Un nouveau changement de direction qui permet à la saga de repartir sur de bonnes bases après un précédent épisode moyen. Bien qu’assez conventionnelle, cette nouvelle suite s’avère être une bonne surprise.

Le principal atout du film est son boogeyman. Même si la motivation de ce dernier est un peu redondante et moralisatrice sur les bords, le fait d’en avoir fait un homme de foi est pour le moins original et a été bizarrement peu de fois traité dans le genre. Voir un prêtre armé d’une croix faisant office de poignard exécuter des adolescents n’arrive pas tous les jours. Mais ceux et celles qui s’attendent à le voir débarquer lors du bal de promo risquent d’être déçu. Mis à part la scène d’introduction, le film n’entretient aucun rapport avec le titre, ni avec les précédents opus d’ailleurs. Le premier étant même relégué au rang de film dans le film lorsque l’un des protagonistes citera le nom de Jamie Lee Curtis lors d’un toast. Mais ceci n’a pas vraiment d’importance tant la saga a su proposer au fil des épisodes des films totalement différents les uns des autres.

Loin des stéréotypes d’usage, même si sujet oblige on retrouve la fille facile, la fille prude, ou encore l’obsédé sexuel, les personnages sont plutôt sympathiques et dans l’ensemble bien interprétés. En particulier celui de l’héroïne, à qui Nikki de Boer prête ses traits et que l’on reverra quelques années plus tard dans le Cube de Vincenzo Natali. Le film se veut également plus sombre que précédemment et bénéficie pour cela d’une réalisation soignée et efficace, faisant la part belle au suspense. L’humour est quasiment écarté, et les meurtres sont assez violents et sanglants. Ajoutez à cela quelques scènes de nudité bien placées et on détient là un slasher dans la plus pure tradition. Bien entendu, le long-métrage de Clay Borris n’a pas pour intention de révolutionner le genre et propose ainsi son lot de clichés qui lui sont inhérents : le tueur omniprésent (et qui plus est doté d’une force à la Michael Myers), les réactions peu éclairées des personnages, etc… On passera également sur le fait que le prêtre ne prenne pas une ride entre son premier meurtre en 1957 et l’époque à laquelle se déroule l’action, soit 30 ans plus tard. Mais le film parvient finalement à remplir son contrat qui est de divertir et c’est tout ce qu’on lui demandait.

Pour un quatrième épisode, Le Bal de l’Horreur IV est très sympathique et réussi l’exploit de s’imposer comme un des meilleurs opus de la saga, juste derrière le second. À conseiller à tout bon fan de slasher.








INTERPRETATION:


HISTOIRE:


DIVERTISSANT:


GORE:


AVIS PERSONNEL: