JOHN RAMBO ( 2008 )

Fiche technique :

Réalisé par : Sylvester Stallone
Scénario : Sylvester Stallone et Art Monterastelli
Année de production : 2007
Sortie : le 6 Février 2008 en salle et le 23 Septembre en DVD ( que je vous recommande vivement )
Genre : Guerre, action.
Durée : 1H27
Pays : USA
Avec : Sylvester Stallone, Julie Benz, Paul Schulze, Matthew Marsden,...

SYNOPSIS :

John Rambo s'est retiré dans le nord de la Thaïlande, où il mène une existence simple dans les montagnes et se tient à l'écart de la guerre civile qui fait rage non loin de là, sur la frontière entre la Thaïlande et le Myanmar. Il pêche et capture des serpents venimeux pour les vendre.
La violence du monde le rattrape lorsqu'un groupe de volontaires humanitaires mené par Sarah et Michael Bennett vient le trouver pour qu'il les guide jusqu'à un camp de réfugiés auquel ils veulent apporter une aide médicale et de la nourriture. Rambo finit par accepter et leur fait remonter la rivière, vers l'autre côté de la frontière.
Deux semaines plus tard, le pasteur Arthur Marsh lui apprend que les volontaires ne sont pas revenus et que les ambassades refusent de l'aider à les retrouver. Rambo sait mieux que personne ce qu'il faut faire dans ce genre de situation...




Après 25 ans d'existence, Sylvester Stallone a John Rambo qui lui colle a la peau, qui lui a value de nombreuses parodies, le rendant débile et traité comme un abruti, et même utilisé comme arguments par l'armée américiane
Après son succès du dernier Rocky, un film au budget minable et d'une honnêté et d'une émotion rare que l'acteur dégage, relancé John Rambo était quelque chose que beaucoup ont considéré comme ridicule. Surtout que Sly a 60 ans. Qu'est ce que Rambo peut bien faire à 60 piges ?
Bref, dès le lancement du projet, on en attendait rien. Le résultat ? Le meilleur film et le plus beau à mon avis de l'année 2008.

Stallone est un génie en envoyant Rambo en Birmanie. Non seulement, les années reaganienne sont terminé et John Rambo déteste le monde. Stallone n'hésite pas non plus à faire une métaphore de ce qui se passe en Afghanistan.



Voici un petit peu de philosophie qui règne dans John RAMBO.

Considérons que la privation de la liberté engendre la tyrannie. La tyrannie ne repose pas, comme le dit LA BOETIE, sur la seule force militaire. Ce ne sont pas la milice et l'armée qui font la tyrannie. Le tyran impose une domination de la force dans une hiérarchie de la domination par la contrainte. Entre lui et le peuple, il y a ses comparses et toute une distribution de la domination. Il en suffit pas à cet égard de dire que le tyran s'impose par la force à un peuple qui se soumet., comme si la responsabilité de la tyrannie ne concernait que la conscience d'un individu et pas la conscience collective d'un peuple. Qu'est ce qui défend le tyran ? Ce n'est pas des bandes de gens à pieds, à cheval, ni les armes qui défendent le tyran. Il ne faut que peu d'hommes pour réduire un pays en servitude, 5 ou 6 suffit si le peuple se laisse soumettre et abdique devant la force. Ce qui est terrible, c'est que le consentement à la servitude se situe dans la conscience d'un peuple. C'est ce consentement qui invite l'autorité tyrannique. Si la conscience du peuple est incohérente, déchirée en factions, si les hommes sont dans un situation d'insécurité et de craintes que se passe-t-il ?

Ils applaudissent quand quelqu'un vient remettre "l'ordre" de façon musclée, l'anarchie se transforme en didacture militaire. Si la conscience collective du peuple restait cohérente, elle n'inviterait pas à l'oppression, mais se réglerait d'elle même. Le tyran justifie l'usage de la force par l'existence du désordre, d'une situation d'exception auquelle il faut porter remède.

Ainsi, plus les tyrans pillent, plus ils exigent. Plus ils ruinent et détruisent, plus on les fournit, plus on les gorge, ils se fortifient d'autant et sont toujours mieux disposés à anéantir et à détuire tout. Mais si on ne leur donne rien, si on ne leur obéit point, sans combattre sans les frapper, ils demeurent nus et défait.

Le peuple est en état d'hypnose devant la tyrannie, ils doivent retirer leur consentement à la tyrannie. Un peuple qui refuse de servir brise aussitôt ses liens. C'est le peuple qui s'assujettit, et se coupe la gorge, qui pouvant choisir d'être libre, repousse la liberté et prend le joug, qui consent à son mal ou plutôt le pourchasse. ( le peuple Karen )

Voilà une prise de conscience grave et une question complexe. Comment définir une liberté individuelle dans ce contexte, quand on est soumis à une pression considérable de la part du Tyran.

Comprenant ça, Stallone décide de balancer John Rambo là dedans. Sachant pertinement, que même John RAMBO ne peut gagner un tel conflit et une telle complexité de ce qui se passe en Birmanie. Stallone préférant montrer un Rambo capable d'être aussi barbare qu'eux. Montrant à l'armée Birmane, qu'il y a Rambo au-dessus d'eux.

Réaliste, défendant le peuple Karen alors qu'il sait que cela ne fera pas tellement changer les choses que ça. Même un petit peu, Rambo préféra mourir pour une cause que de vivre pour rien ( dans un magnifique GROS PLAN émouvant tellement la prestation de Sly est toute en retenue, d'ailleurs à chaque plan on sent que ça va péter )

Stallone envoi John Rambo pour assouvir sa soif de tuer, et se libère dans un Climax d'un gore et d'une violence inouïe qui nique plusieurs films de gore réunit en 10 minutes. En effet, Rambo se décharge de tout ça avec une mitrailleuse, après avoir dégagé un souffle de la mort contre les birmans dans un petit coin du pays.

Spoiler:

Mythologique et de symbolique dans chaque plans de tout le film, John RAMBO est une oeuvre complexe, compliqué, touchante disant à l'Amérique par l'intermédiaire de son personnage, d'arrêter de faire la guerre en Afghanistan et en Irak. Comment voulez vous gagner contre un peuple qui naissent dans le sang, grandissent dans la guerre et la barbarie, viol des femmes comme si c'était une chose normale, et que tuer est aussi facile pour eux que respirer ( D'où cette superbe scène où Rambo se forge son couteau avec ce dialogue qui exprime cette idée que tuer et aussi facile que de respirer ), mais en plus il meurt en Soldat. Une génération de soldat, et ce depuis 60 ans dans la birmanie ( l'Afghanistan moins mais tout aussi important )




Rambo c'est tout ça et bien plus encore, comme le Thème de la Religion qui traverse le film. Tuer est interdit par Dieu, mais en temps de guerre pour sauver une vie, est-ce mal ? Tuer ce qui nuit est ce immoral ? Et aux yeux de Dieu ? Cela pose un problème d'éthique à ces missionnaires qui créé un paradoxe. Je soutiens Dieu, et pourtant dans une bataille, j'ai tué.
Les mercenaires sont les Démons envoyé par Dieu pour sauver ses brebis.

John RAMBO est LE MEILLEUR FILM DE GUERRE réalisé depuis longtemps à mon avis. Un film unique je le répète, où Stallone envoit chier tous les Spielberg et Compagnie. Montrant la guerre de manière réaliste ( 80 à 90% du film est ce qui se passe réellement dans les champs de bataille. D'ailleurs Stallone, lui-même dit qu'il s'est retenu comparé à ce qu'endure le peuple Birman ) où des balles de 50 mm déchiquete un corps, et ce, dans une barbarie sans nom.




Ses deux seul défaut, sa durée ( trop court ) et un jeu d'acteurs qui laissent parfois à désirer.

John Rambo est un film unique, beau au possible dans la barbarie. Et rien à faire, je ne peux pas m'empêcher de pleurer à chaque vision.

Ma note : 12/10

INTERPRETATION

HISTOIRE

VIOLENCE

GORE

SFX

DIVERTISSANT

AVIS PERSONNEL