FLASHPOINT [2007]

L’Histoire :
Hong-Kong est aux mains d’une puissante mafia dirigée par trois frères. Un inspecteur de police aux méthodes expéditives et un flic infiltré unissent leurs forces pour tenter de la démanteler. Mais l’opération tourne mal, laissant l’un des deux officiers à l’agonie. Aveuglé par la vengeance, son partenaire se lance alors dans une chasse à l’homme ultra-violente au mépris des règles et de la morale. Son but : décimer tous les membres de l’organisation jusqu’au dernier…



Mon Avis :
Je continue mon cycle « Donnie Yen » avec FLASHPOINT qui en matière de polar martial s’impose direct comme une référence ! Et oui, la collaboration Wilson Yip / Donnie Yen sort encore gagnante avec ce film.
Un petit retour en arrière s’impose. En 2005, Donnie Yen et Wilson Yip s’associent afin de livrer un sombre polar sensé renouveler le genre au sein de l’ex-colonie où la qualité des films s’essouffle. Le polar en question se nomme SPL, et sa sortie fait l’effet d’une bombe ! Sans trop développer, il faut savoir que SPL réussit son pari grâce à un scénario classique au 1er abord, mais qui prend en compte la psychologie de ses personnages, mais surtout grâce à des scènes de bastons qui renouvelle complètement l’approche du combat au cinéma. Alors que nous sommes en pleine période où l’on voit du fight made in HK (comprendre utilisation abusive de câbles !) à toute les sauces et dans tous les films (MATRIX, CHARLIE’S ANGEL, D’ARTAGNAN, …), Donnie Yen (également chorégraphe du film) fait le pari de combats beaucoup plus réalistes et brutaux que ce que l’Asie a offert à l’Occident ses derniers temps, et ce, grâce à une utilisation moindre des câbles et à l’intégration de quelques prises de corps-à-corps tout droit venues du MMA (Mixed Martial Art – le Free Fight quoi !).
Pour FLASHPOINT, Donnie Yen veut aller encore plus loin dans cette approche et exploser les limites de SPL. Il se crée donc pour la chorégraphie des combats une petite équipe de spécialistes du Free Fight venus des 4 coins de la planète afin de livrer tout bonnement les meilleurs combats jamais filmés. Et à ce niveau, c’est un pari remporté haut la main. Les scènes de bastons de FLASHPOINT sont les plus belles et les plus brutales vues sur un écran grâce à des chorégraphies ingénieuses, de nombreuses prises de corps-à-corps, des coups ultra-spectaculaires… et une réalisation excellente permettant une lisibilité parfaite de l’action (on sait qui frappe qui, et comment il frappe !). Grâce aux talents des comédiens et artistes martiaux (Donnie Yen, Collin Chou, Yu Xing…), on a également vraiment l’impression qu’ils se foutent réellement sur la gueule, ce qui décuple la violence du film ! De superbes scènes d’action, que complètent également quelques gunfights bien venus. Des scènes aux gros calibres (shotgun et autres fusil-mitrailleurs,) filmées de façon sèches mais esthétiques, évitant le « ballet filmé » façon John Woo que tout le monde pille sans vergogne. FLASHPOINT essaie donc l’originalité dans ses scènes d’action, et ça fonctionne à merveille !
Mais FLASHPOINT n’est pas qu’un enchainement d’action non-stop. Il y a une histoire tout de même. Sur une trame simple et classique, une histoire de rivalité entre flics et truands, le scénario s’intéresse également à la psychologie de ses protagonistes, tel le personnage de Wilson (joué par l’excellent Louis Koo), un flic infiltré dans le gang des 3 redoutables frères qui a du mal à avoir une vie sociale normale (voir la scène de son anniversaire où il cherche désespérément à appeler des « amis »), ou encore les 3 bad guy eux-même qui ont beau être de véritables ordures, restent très proches de leur mère atteinte d’Alzheimer. Le scénario, simple, permet de s’attacher aux personnages et d’amener l’action graduellement : ça commence doucement, puis le rythme s’accélère jusqu’au final apocalyptique !
Vous l’avez compris, FLASHPOINT est un summum du film d’action, une référence immédiate et incontournable du polar martial à voir absolument !