LA FIANCÉE DE CHUCKY (BRIDE OF CHUCKY) [1999]

Sept années se sont écoulées depuis que Chucky s’est pris une sacrée dérouillé par son ennemi de toujours, Andy Barclay. Alors qu’on le croyait bel et bien mort et enterré, voilà qu’un producteur décide de le ressusciter pour une nouvelle aventure. Après la créature de Frankenstein ou encore Ré-Animator, Chucky se voit accorder à son tour la compagnie d’une petite fiancée, qui l’accompagnera dans sa folie meurtrière. Avec Don Mancini, créateur de la saga, au scénario et Ronny Yu derrière la caméra, le film sort sur nos écrans le 10 Mars 1999.

Commençons tout d’abord par le plus important : la fiancée du titre. Interprétée avec enthousiasme et talent par Jennifer Tilly, qu’on avait déjà pu apercevoir dans le film Bound des frères Wachowsky, le personnage de Tiffany permet de donner un peu de fraîcheur à une saga qui en avait bien besoin et qui commençait sérieusement à tourner en rond (pour témoin un troisième volet franchement pas terrible). Aussi folle et meurtrière que son infortuné compagnon, cette dernière ne se contente pas de jouer les potiches et est même à l’origine des meurtres les plus originaux, les plus jouissifs, et les plus sanglants de la saga. Elle n’a rien à envier à son partenaire de ce côté-là, prouvant une fois de plus s’il ne le faut que les femmes ont autant leur place dans la société que les hommes. Le duo qu’elle forme avec Chucky, dont le génial Brad Dourif prête une fois de plus sa voix, est la véritable star du long-métrage, reléguant le couple d’humains au second plan. Pas qu’on se fiche totalement des deux tourtereaux, interprétés par Katherine Heigl (Grey’s Anatomy, En Cloque Mode d’Emploi) et Nick Stabile, mais on prend beaucoup plus de plaisir à suivre la relation tantôt chaleureuse, tantôt tumultueuse, de leurs homologues en caoutchouc.

Si la relation entre les deux poupées est la principale source de l’aspect comique du film, il ne faut pas non plus oublier son humour très noir et référentiel qui le parsème. Des références nombreuses qui devraient plaire aux amateurs du genre. De La Fiancée de Frankenstein bien sûr, à Hellraiser, en passant par La Malédiction, tout y passe. Même l’affiche du film se permet de reprendre à sa sauce l’affiche de la suite d’un des grands succès des années 90, Scream 2. La mise en scène de Ronny Yu apporte beaucoup de piquant à tout ça. Il parvient à créer un véritable univers visuel pour son film, dont les images se marient parfaitement avec l'aspect déjanté et guignolesque du film, tranchant ainsi définitivement avec le ton plus classique des premiers épisodes. Par ailleurs, la technologie employée pour donner vie aux poupées à évoluer depuis 1988, date de sortie du 1er volet, et ça se voit ! Leurs mouvements sont plus fluides, et leurs expressions sont plus nombreuses et vraiment réalistes, si bien qu’on a parfois l’impression de se retrouver en face de deux êtres vivants !

Après un 3ème épisode pas très convaincant, Chucky reprend donc du service dans ce nouvel opus. Et ce qu’il faut dire c’est que notre bonne vieille poupée n’a pas perdu son goût et son talent en ce qui concerne le fait d’occire de pauvres gens. Véritable tournant dans la saga, tant dans la forme que dans le fond, La Fiancée de Chucky est un film fun et gore, qui plaira aux amateurs du genre. La meilleure suite à ce jour de Jeu d’enfant !









INTERPRETATION


HISTOIRE


DIVERTISSANT


GORE


HUMOUR


AVIS PERSONNEL